À l'automne 2022, j'ai eu le privilège de publier un article sur le blogue de SOLA. Voici un extrait.
Quand un proche souffre, devrions-nous lui offrir des conseils?
Lui partager des promesses consolatrices?
Changer de sujet?
Ou bien prier?
J’espère dans cet article vous montrer comment des paroles adressées à Dieu en faveur de votre proche qui souffre et prononcées en sa présence sont un des meilleurs cadeaux que vous pouvez lui offrir.
Ma mère s’est assise à côté de moi sur le lit que je trempais de mes larmes. De me voir bouleversée par cette même longue histoire la remplissait d’une vive émotion, et elle se sentait maladroite.
Ahhh, prier.
Elle priait déjà pour moi si souvent. N’y avait-il pas autre chose à faire?
Ne vous trompez pas, ma mère est une femme de foi, une vraie combattante. Mais parfois la prière semble être un geste assez passif, non?
Elle m’a pris la main et s’est adressée à Dieu. En lui parlant, elle s’est mise à énoncer qui il est et les raisons pour lesquelles il est le seul qui pouvait m’aider. Plus elle avançait dans sa prière, plus elle déclarait les promesses de Dieu dans la Bible et s’appuyait sur elles.
En priant en ma faveur, elle a pu dire à Dieu les choses que je n’avais pas réussi à exprimer en raison de ma foi ébranlée. Sa prière a redonné de l’espoir à mon âme, comme une petite chandelle qui a illuminé le visage de Jésus. Il se tenait avec moi dans la caverne de ténèbres où je m’étais retrouvée perdue depuis des mois, mais maintenant j’avais un petit aperçu de son regard envers moi.
Quand elle a terminé sa prière, on était là ensemble, en silence, pour quelques instants. Elle semblait un peu découragée. Elle ne réalisait pas la lueur d’espérance qui avait été allumée.
J’ai réalisé à ce moment-là que la meilleure chose que l’on puisse dire à quelqu’un qui souffre est une simple prière qui pointe vers Jésus et qui est fondée sur des promesses bibliques.
Quand on traverse une épreuve, on n’a souvent pas besoin de consolations humaines. Ce qu’il nous faut, ce sont les consolations de Dieu, notre Créateur (Mt 4.4). C’est lui qui a fabriqué notre cœur, et c’est lui seul qui peut le guérir.
J’aime me sentir utile, mais les gens qui vivent des choses difficiles — qu’ils soient croyants ou non, jeunes ou vieux, homme ou femme — ont besoin de Dieu beaucoup plus qu’ils ont besoin de moi. C’est donc mieux de laisser la scène à Jésus et de doucement aider la personne souffrante à tourner son regard vers lui. Nous avons tous besoin de son intervention, et prier avec la personne nous rappelle combien nous dépendons de lui.
Dans la douleur, on peut facilement se sentir seul dans un brouillard mental et on perd de vue les choses qu’on voyait clairement au grand soleil (Job 29.2-3). C’est épuisant de se battre contre sa chair qui veut se morfondre dans les mensonges.
En pleurant avec la personne qui traverse quelque chose d’éprouvant (Ro 12.15), en priant avec elle et en osant espérer dans les promesses de Dieu pour elle, vous lui donnez un coup de main tangible dans le combat spirituel auquel elle est confrontée. Vos prières en sa présence peuvent l’encourager quand sa foi est faible (Ga 6.2) et répondre à un cri de solitude.
Maintenant, je comprends que ça peut être intimidant de se tenir devant quelqu’un qui a le cœur fendu en deux et ne pas savoir quoi faire. Parfois, par peur de dire quelque chose de blessant, on lui promet qu’on va prier… mais plus tard. De cette façon, on se sauve la face.
Par contre, si je suis davantage préoccupée par mon malaise plutôt que par le besoin immédiat de mon prochain, je ne ressemble pas à Christ. N’avait-il pas autre chose à faire, lui, que de prier pour ses disciples (Jn 17.9), de s’asseoir en larmes avec Marie de Béthanie (Jn 11.33-35) et d’écouter les cris désespérés de la femme cananéenne (Mt 15.28)?
C’est un honneur de se sacrifier, surtout si on a d’autres préoccupations sur le cœur et que le temps est serré, pour représenter Jésus auprès des gens qui vivent des choses difficiles. Grâce à nos prières en personne, nous rendons sa présence encore plus tangible.
Combien d’entre nous avons dit à quelqu’un qu’on va prier pour lui ou elle, et puis on finit par oublier? Si on ne fait pas de plans concrets pour sérieusement prier pour cette personne, ce sont des paroles en l’air, aussi sincères soient-elles.
Voilà une autre raison pour laquelle je vous recommande de prier sur le champ pour la personne qui vous révèle son chagrin. Rien ne vous empêche de planifier également d’autres moments pour prier pour elle, mais au moins vous aurez tenu votre promesse et aurez béni la personne par votre prière en sa présence. De plus, vous aurez peut-être encore plus à cœur d’y consacrer du temps après avoir prié avec elle en personne et ce sera plus facile de vous en rappeler.
Vous voulez savoir comment? Lisez la suite de l'article sur le blogue de SOLA, où il a été publié originalement. 😉🙏
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